« Ils bougent tout le temps, ils ne sont pas concentrés, ils bavardent sans cesse,
ils ne sont pas motivés ! »… Ces quelques facteurs nuisent à la qualité de l’enseignement.
Bien que les organisations de classes traditionnelles «en rangées de tables d’élèves » soient apparues comme une nécessité lors de la révolution industrielle, le contexte éducatif actuel ne justifie plus cette forme scolaire. Les élèves peuvent se montrer dissipés, peu concentrés… Il devient important de trouver le moyen de travailler différemment afin de favoriser l’envie d’apprendre et veiller à l’épanouissement des élèves.
L’aménagement des espaces et la flexibilité des pratiques, serait-il une solution ?
Que dit la recherche ?
-L’étude menée par la Clinique Mayo à Rochester auprès de 300 élèves pendant toute une année scolaire, a montré que le fait de pouvoir bouger pendant la classe et d’utiliser une variété de postures augmente de 12% la capacité d’attention des jeunes.
-Les recherches de l’équipe du Texas A&M Ergonomics Center pour lutter contre l’obésité, indiquent que travailler debout améliore non seulement la santé des élèves mais aussi leurs capacités d’apprentissage.
-De même au Royaume-Uni, l’étude menée par l’Université de Salford démontre la corrélation entre l’agencement des salles de classe et le niveau d’apprentissage des élèves. Les résultats mettent en évidence que des salles bien aménagées améliorent de près de 25 % le rendement des élèves.
-Selon les études de Laquerre, G. et Desrosiers, L. (2022). « Les classes flexibles : plus qu’un simple aménagement, un cheminement réflexif« : la responsabilité qu’ont les élèves de faire un choix parmi l’agencement des différents types de bureaux et de sièges augmenterait d’autant plus leur niveau d’engagement.
-D’après Connac, S., Hueber, C. et Lanneau, L. (2022). Aménagement flexible et coopération entre élèves : les organisations flexibles conduisent effectivement les élèves à coopérer, mais que les libertés permises nécessitent plusieurs précautions : former les élèves à la coopération pour éviter les malentendus, introduire un dispositif de limitation des libertés pour favoriser l’autorégulation et penser les différentes postures possibles des enseignants pour articuler apprentissage et enseignement.
-De même, l’étude de Bluteau, J., Arseneault, C., Aubenas, S. et Dufour, F. (2022). L’aménagement flexible des classes au Québec : une étude descriptive: montre que cela permette aux élèves d’être plus autonomes. Pas seulement parce qu’ils peuvent choisir eux-mêmes leur mobilier ou leur assise, mais aussi parce qu’ils peuvent choisir leurs activités d’apprentissage. Il est question ici d’un paradigme de l’apprentissage centré sur l’élève et sa réussite éducative
Selon ces diverses études, favoriser la flexibilité et l’interactivité permet une amélioration de la qualité de l’apprentissage dans les écoles. Le recours à un enseignement flexible pourrait donc améliorer les performances académiques, rendrait les enfants plus heureux et plus impliqués dans leur travail et les discussions en seraient plus profondes et stimulantes entre les enfants. La pratique flexible encouragerait des comportements positifs comme l’autocontrôle, la résolution de problèmes, l’autonomie, la coopération et le savoir-vivre en communauté