Les ateliers au lycée professionnel : apprendre, coopérer, interagir et s’impliquer dans les apprentissages – OTA62 – Ensemble, construisons, expérimentons, partageons, apprenons !

« La transformation de la voie professionnelle amorcée en 2018 fixe un cap ambitieux pour le lycée professionnel : elle engage les élèves dans des parcours d’excellence, véritables tremplins vers une insertion professionnelle immédiate ou une poursuite d’études réussie. » (Source Eduscol)

M. Ammour, enseignant en « métiers de la Gestion Administrative, du Transport et de la Logistique » (GATL) au lycée professionnel La Peupleraie de Sallaumines constate que « Le face à face pédagogique n’est pas toujours efficace».

Ainsi, afin d’instaurer un climat motivationnel répondant au développement des compétences du XXIe siècle, avec Mme Sagot enseignante en GATL également, ils ont convenu d’un projet d’enseignement élaboré en commun. En cela, ils s’inscrivent dans la transformation de la voie professionnelle qui préconise la mise en œuvre de la co-intervention.

Ils proposent donc un plan de travail organisé sous forme de missions contextualisées qui confrontent les élèves à des situations qu’ils seront susceptibles de rencontrer dans leur futur métier : des élèves de seconde professionnelle GATL encadrent leurs camarades de troisième « prépa métier ». Ensemble, ils réalisent un TP en magasin pédagogique logistique. Les interactions semblent favoriser les conflits sociocognitifs, aident les élèves à acquérir des compétences liées au fonctionnement du travail en groupe et atténuent les conflits relationnels qui peuvent parfois exister.

Ces ateliers collaboratifs permettent également de développer à la fois l’intelligence collective nécessaire au travail en équipe mais également les compétences de communication et d’écoute inhérentes à un climat d’apprentissage plus serein et nécessaires dans le monde professionnel.

D’après les élèves, ces ateliers stimulent la cohésion du groupe ainsi qu’un soutien mutuel et contribuent au développement de leur autonomie. Celle-ci est étroitement liée à l’aménagement de l’espace d’apprentissage choisi par les enseignants. Selon M. Ammour et Mme Sagot, accorder aux élèves le droit de se déplacer aurait un effet bénéfique sur leur implication dans la tâche demandée et la qualité des apprentissages. L’étude conduite par la Clinique Mayo à Rochester (NY) confirme ces observations et précise qu’offrir aux élèves une variété de postures augmenterait leurs capacités attentionnelle et motivationnelle.

Convaincus des réelles plus-values du dispositif mis en place sur les apprentissages des élèves, M. Ammour et Mme Sagot, accompagnés par l’équipe de direction et l’intendance du lycée, envisagent de nouvelles perspectives pédagogiques en aménageant très prochainement une salle flexible.

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